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Au fil du recueil, vous rencontrerez des poèmes, parfois des poèmes très longs avec une versification. D'autres textes très brefs, des itinéraires, des visages qui passent en vitesse, comme çà... Il y a aussi un côté photographique dans tes mots : entre deux coups de déclencheur il y a des mots qui passent. Autrement, il y a des points plus aigus, quelques fines lames qui se croisent et puis il y a des lames tout à fait dérisoires, une volonté de se moquer de soi-même, un humour qui se retourne contre toi. En tout cas, il y a un refus de se prendre au sérieux. (...) | ||||
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EXTRAITS | ||||
Saturé de chagrin J'ai trop froid en demain | Une rencontre est un désespoir Qui fait naître l'adieu | |||
Si la nuit est trop froide Si la nuit est trop fade Prépare-toi une bouillotte poivrée | La belle au bois dormait Et le prince charmait Toutes les belles filles qui passaient à côté | |||
Pyrénées, Cascade de dentelle Figée dans un élan Qui s'éreinte et s'attise Dans sa gaine d'iris Pour éclater sans rage (soudain) Somptueuseétincelle Nénuphar des alpages (aérien) Pyrénées Pyrénées J'ai mal de tes sommets J'ai soif de tes brouillards Qui plongent mes pensées Dans un sombre cafard Ta neige s'éternise Au fond de mes pensées Un sourire s'hérisse Au coeur de mes regrets Quand je revois l'enfant Qui parcourait tes flancs Comme un ruisseau d'orage Pyrénées Pyrénées Je pleure nos parcours Souvenir orageux De nos amours frileux (furieux) Qui résonnent toujours L'écho a de l'accent Ce même roulement Que je lance parfois Comme un cri irréel Dans les dialogues plats De la plaine qui pousse Ses pointes qui s'épellent Pyrénées Pyrénées Mes rêves qui sommeillent Embrumés de tendresse Sur tes parois d'écaille Sont des flocons qui blessent Aujourd'hui je ressens La fumée embaumée Du feu qui éclabousse La froideur de l'hiver L'énorme chemine S'embrase quelquefois De mes pleurs solitaires Pyrénées Pyrénées Au fil des jours s'égrène Mon ultime chagrin Montagne ru es mienne Chaîne je t'appartiens | ||||
Aimer, C'est parfois accéder Au profil à deux faces | Par quelle bouffonnerie Me parlez-vous de la mort A moi qui suis un hors-vivant?!?!?! | |||
A Jim Morrison, L'aube cercle la nuit d'une pâleur mortelle Elle lui crie le jour comme un pleur de chandelle Le noir s'unit sans joie aux gaités de lumière Qui incendient le soir de leurs grossiers suaires Les fantômes d'amour errent dans le brouillard Ils chantent leurs malheurs sous la lune sans fard Leurs espreits cherchent l'heure où chante le Lézard Qui écaille ses pleurs sur les murs trop fuyards J'aime les cris du coq qui pleure l'hirondelle Au milieu du début comme une demoiselle Qui recherche l'amour dans un vieux cimetière Les croix suivent la lune elles fuient les couloirs Où vont les religieux langoureux corbillards Qui se lèvent très tôt pour enterrer l'espoir | ||||
Une plume s'endort dans l'air tiède du soir Il n'est que 38 heures je n'essuie pas le noir Qui coule sur la lune Mes lèvres se déplument Meurtries par ce duvet Dont la clarté s'embrume Epointée de rayons la lune Dispersée dans un noirâtre excès Plante son désespoir Dans mon crâne d'écume | ||||
C'est un pleur de poussières Figé au fond des yeux Un rayon de paupières Azuré granuleux Un sarcophage flou Pétrifié par les pleurs D'une folle fureur D'un baiser qui se noue Une empreinte qui cède Sous le poids de l'oubli Un écho endormi Sur le bout de nos doigts C'est un miroir sans ride Une douleur sans voix | Je sais l'intensité De tes frissons furtifs Le hasard fugitif De l'instant tourmenté Je sais les vides vifs De ces départs heurtés Le grincement plaintif De ces fuites hâtées Tu sais l'atrocité Du souvenir captif La douleur éclatée De ces parfums nocifs Tu sais l'immensité Du pleur qui s'ébouriffe L'épaisseur d'une griffe La tendresse absentée | |||
Reste encore un moment Pose encore tes doigts Sur mon visage froid Protège-moi du sang Qui m'agresse et étend Sa rouille sur mes doigts | Tu es de ces blessures Etourdies de trépas Tu es de ces brûlures Alourdies du fracas De la douleur qui dure Tu es de ces amas Que l'horizon épure Une écume de voix Gonflée des déchirures D'un infini qui ploie Tu es un gel d'azur Un pleur qui se débat Au hasard d'une usure D'un froissement de bras Une odeur qu'on sussure Tu es de ces éclats Comme des écorchures Sur le corps délicat Du sommeil trop obscur D'une onde qui se noie | |||
Il était un matin Deux corps sur un divan Une brassée de cils Les tenait réunis Le soleil somnolait Derrière les rideaux Un buisson de chagrin Poussait entre leurs mains Comme un silence clos Qu'un écho répandrait Leur visage s'enfuit Broussaille de profils Vers leur enlacement Il était un chagrin... | ||||
A Dali, La logique du paradoxal est une forme d'hermétisme opposée à l'insensibilité. C'est une forme d'hérésie naturelle contraire coupable d'érection transcendentale | Un homme seul est un abri Qui se disperse dans la nuit | |||
Je te sais si profonde Que ma main s'alourdit Sur ton corps incendie Comme un caillou dans l'onde | ||||
Je retrouve parfois Un cheveu d fumée Collé à ton absence Un souvenir brumeux Ebouriffé d'errance Un frisson aiguisé De ces brouillards frileux Qui s'égarent de pas | A Pierre, Il était solitaire Il était mon ami De ces fugueurs d'asphalte Qui brisent de leur halte L'élan d'une cohue Il était solitaire Il était mon ami Je ne le verrai plus | A tuer les fenêtres On ne parvient jamais Qu'à briser les reflets Des élans à paraître | ||
J'ai respiré à fond La tasse de bleuets Que le garçon portait Sur un plateau sans fond Une saveur sautait A travers les balcons Qui s'éventrent de raies Des chauves furibonds Se vautraient au plafond Pour cueillir des clartés Des gens criaient en ronds Des messages saignés Par leurs larmes de craie | Le rêve est un endroit où s'oublie le mensonge | |||